Aidez-nous à lutter contre le braconnage dans le Parc national de Kibale en Ouganda !
Vous pouvez effectuer un don en ligne (ou par chèque) sur le site internet de la Grande Galerie de l’Évolution.
Dans le Parc national de Kibale dans l’Ouest de l’Ouganda, les chimpanzés sont les victimes indirectes d’une chasse non sélective et illégale. Des pièges (collets fabriqués avec des câbles de vélos) sont posés dans la forêt et à la bordure du parc pour capturer du gibier (antilopes, cochons sauvages). Lorsqu’un chimpanzé arrive à se dégager du piège à force de se débattre, il s’en échappe le plus souvent avec le câble entré profondément dans la chair d’un de ses membres (autour des doigts, du poignet, de la cheville) et le garde des mois, voire des années, jusqu’à ce que cette partie de membre nécrose et tombe.
Aujourd’hui, notre travail de recherche dans la zone de Sebitoli, à l’extrême nord du Parc, a permis de découvrir que plus d’un tiers des 80 chimpanzés que nous avons identifiés ont des mutilations causées par ces pièges.
Notre objectif est de limiter le braconnage sur les chimpanzés de cette zone au plus vite et de sensibiliser les populations locales aux conséquences de ces pièges sur les chimpanzés, espèces protégées, et les enjeux de leur préservation.
Chaque mois, grâce à votre soutien, nous pourrons retirer plusieurs dizaines de pièges, épargner la vie de chimpanzés et éviter qu’ils ne perdent des doigts, des mains ou des pieds.
Vous pouvez effectuer un don en ligne ou par chèque
Vos dons serviront à :
- Financer les patrouilles de retrait des pièges. Les gardes, accompagnés d’un ranger du parc, se déplaceront quotidiennement sur l’ensemble du territoire des chimpanzés (25 km2) de Sebitoli, afin de désamorcer les pièges.
- Recruter et former trois gardes
- Equiper les gardes de tenues de terrain, d’équipement de pluie, de sacs à dos, de gourde, lampe frontale et bottes en caoutchouc
- Fournir à l’équipe GPS et appareil photo pour l’enregistrement et le suivi des actions (rapport régulier avec cartographie des pièges)
- Financer plusieurs jours de sensibilisation par mois auprès des habitants vivant et travaillant autour du parc et dans les écoles les plus proches des lieux de collecte des pièges.
Avec 12 500 euros, le dispositif de lutte anti-braconnage du Muséum pourra être mis en place pendant un an à la station de Sebitoli, au sein du Parc national de Kibale.
En faisant un don, vous bénéficierez d’avantages :
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Réduction fiscale correspondant à 66% de la valeur de votre don
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Inscription de votre nom sur le site Internet du Muséum
Pour tous les dons supérieurs à 150 euros vous bénéficierez en plus de :
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Une invitation pour deux personnes à une rencontre privilégiée avec les primatologues du Muséum
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Deux laissez-passer pour une visite libre de l’exposition « Sur la piste des grands singes »
Vous recevrez vos invitations par courrier postal sous 2 à 4 semaines.
Le Muséum et les grands singes
Les équipes de primatologues du Muséum travaillent sur les grands singes africains en étudiant les bonobos de la République Démocratique du Congo, les gorilles de l’Ouest du Congo et de République Centrafricaine et les chimpanzés en Ouganda.
En Ouganda, Sabrina Krief, membre de l’équipe « Primates et Environnement » du Muséum, étudie depuis 18 ans le comportement et la santé des chimpanzés sauvages dans le parc national de Kibale, dans l’ouest du pays à une trentaine de kilomètres de la frontière avec la République Démocratique du Congo. Depuis 2009, Sabrina et son mari, Jean-Michel, photographe, ont constitué une petite équipe. En 2014, la station d’étude et de préservation des chimpanzés du Muséum est construite, servant de base à l’équipe. Formée d’assistants de recherche, d’assistants de terrain, de chercheurs et d’étudiants, cette équipe suit une nouvelle communauté de chimpanzés sauvages dans la zone de Sebitoli. Les assistants de terrain ont pour cela créé un réseau de sentiers de plus de 100 km dans la forêt sur le territoire des chimpanzés. Grâce à ce travail, plus de 60 chimpanzés sur un nombre estimé de 80 sont identifiés à Sebitoli, sur un territoire qui couvre environ 25 km2.
Pour que les chimpanzés acceptent d’être observés et suivis sans faire usage de nourriture (ce qui est actuellement totalement interdit), il faut inlassablement les chercher et répéter les contacts jusqu’à ce qu’ils ne fuient plus. Cela peut prendre plus de 10 ans avant qu’ils soient en confiance à une dizaine de mètres des chercheurs : on parle d’habituation.